octobre 7, 2024
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Les salariés de la FNAC Lyon Bellecour en grève pour défendre leurs acquis sociaux

Les salariés de la FNAC Lyon Bellecour se sont mis en grève le 3 octobre, protestant contre la suppression de leurs acquis sociaux. Ce mouvement souligne des conditions de travail jugées de plus en plus difficiles dans le secteur de la librairie.
Grève FNAC de Lyon

Le 3 octobre, les salariés de la FNAC Lyon Bellecour, située en plein centre-ville, se sont mobilisés en lançant un mouvement de grève. Cette date, marquant le 70ème anniversaire de l’entreprise, n’a pas été choisie au hasard. Ils entendent dénoncer la décision de la direction de revenir sur les accords sociaux obtenus en 1992, des droits qui concernaient les jours fériés, les primes de vacances et les conditions de départ en retraite.

Grève à la FNAC : la suppression des accords sociaux de 1992 à l’origine du mouvement de grève

La grève a été déclenchée en réponse à une annonce faite le 17 septembre par la direction de la FNAC. Cette dernière mentionnait la suppression des acquis obtenus il y a plus de trente ans. Ces accords permettaient aux salariés de ne pas travailler les jours fériés, d’avoir une prime de vacances et de bénéficier d’un départ en retraite équivalent à celui des salariés parisiens ou du siège du groupe. C’est un retour en arrière que les salariés jugent inacceptable, d’autant plus dans un contexte où les conditions de travail se détériorent.

La déléguée syndicale CGT de la région, Marie-Hélène Thomet, a pris la parole pour exprimer le mécontentement général. Selon elle, alors que les actionnaires du groupe FNAC se partagent 21 millions d’euros de bénéfices en 2023, les salariés n’ont reçu aucune compensation. Ce décalage entre les bénéfices réalisés par l’entreprise et les conditions de travail toujours plus difficiles alimente le sentiment d’injustice au sein des équipes.

Des libraires de plus en plus sollicités entre click and collect et polyvalence des tâches

Anne Josserand, libraire au sein du groupe FNAC depuis vingt ans, a témoigné sur France 3 de la dureté croissante du travail dans le secteur de la librairie. Elle évoque notamment les nouvelles charges liées au service de click and collect qui obligent les libraires à préparer les commandes en un temps record, tout en cumulant les tâches d’encaissement, de conseil aux clients et de manutention lourde.

@francois_ruffin

"On renseigne, on vend, on range, on vide les bacs : c'est une boucle infernale permanente. On était libraires, on est devenu des bêtes de somme avec tendinite et insomnie. On l’aime notre boulot, mais pas comme ça." Avec Anne et ses collègues de la Fnac Bellecour, en grève à Lyon et dans tout le pays.

♬ son original – François Ruffin

Ces conditions sont physiquement éprouvantes, surtout pour des salariés vieillissants qui doivent chaque jour manipuler de lourds cartons de livres. Ce n’est pas un problème isolé : dans la région lyonnaise, une librairie a récemment mis son activité en vente faute de pouvoir recruter quelqu’un prêt à assumer ces conditions de travail difficiles.

Crédit image à la une : Eliott Brown via Flickr.

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