Véritable phénomène de la romance royale, Mad Majesty de Delinda Dane a suscité un engouement massif dès sa sortie. Ce premier tome, paru aux éditions Hugo, offre une lecture addictive, mais soulève aussi quelques points de discussion. Si la romance promise est bel et bien au rendez-vous avec ses clichés assumés, certains éléments de l’intrigue et du point de vue masculin m’ont laissé perplexe. Retour détaillé sur mon avis après la lecture de Mad Majesty.
Mad Majesty : une romance royale en plein coeur de la monarchie britannique

Delinda Dane plonge son lecteur dans un univers où la monarchie se trouve fragilisée par les frasques du prince Damian. Ancien militaire, habitué des scandales et peu enclin à se soumettre aux traditions, il est contraint d’épouser une femme qui pourra redorer l’image du trône. Or, au lieu d’accepter le choix prévu par sa mère, il impose son propre décret : il ne prendra pas Ophélia pour épouse, mais sa sœur Esmée.
Loin du rôle idéal d’une future reine, Esmée se distingue par sa personnalité affirmée et son refus des conventions. Sarcastique et déterminée, elle se retrouve au centre d’un jeu politique qui dépasse ses intentions. Entre manœuvres royales, tensions amoureuses et doutes personnels, le roman explore les différences entre devoir et désir dans un contexte où chaque décision peut faire basculer l’avenir du royaume.
Le succès du roman a déjà conduit à l’annonce de deux suites. Le tome 2, Fallen Majesty, paraîtra en librairie le 30 avril.
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Avis Mad Majesty de Delinda Dane, une lecture immersive et efficace
Dès les premières pages, Mad Majesty s’impose comme une lecture très addictive. Le rythme est rapide et l’intrigue suit un schéma efficace. J’ai dévoré ce livre en moins de 24 heures, preuve de la fluidité et de l’accessibilité du style de Delinda Dane.

La promesse d’une romance royale est parfaitement tenue. L’autrice n’hésite pas à jouer avec les clichés du genre – mariages arrangés, tensions politiques, sacrifices personnels – tout en ajoutant des touches de modernité à travers le caractère de son héroïne. Esmée est un personnage attachant, volontaire, et qui tranche avec les figures classiques des princesses soumises au protocole. Son duo avec Damian fonctionne grâce à leur dynamique électrique.
Enfin, selon moi, la plume de Delinda Dane participe à rendre le livre particulièrement immersif. Après Love Charlie, Stairway to Heaven et Scottish Rhapsody, elle continue de proposer une écriture fluide et immersive, idéale pour les amateurs de romance moderne.
La romance Mad Majesty fait-elle vraiment l’unanimité ?
Malgré ses atouts, certains aspects du roman m’ont laissé sur ma faim.
Esmée, bien que forte et engagée, aurait gagné, selon moi, à incarner encore plus une figure de rupture avec les traditions monarchiques. J’aurais aimé la voir contester plus frontalement le système dans lequel elle se retrouve piégée.
Le point de vue masculin, celui de Damian, m’a posé un autre problème. Certains passages sont marqués par un langage très cru, ce qui peut renforcer le côté bad boy du personnage, mais qui m’a semblé inutilement vulgaire à plusieurs reprises. Ce choix stylistique pourra diviser les lecteurs et c’est un aspect sur lequel je reste assez stricte.
En termes d’intrigue, le roman suit une progression attendue, mais j’aurais espéré davantage de difficultés pour les personnages. Les obstacles rencontrés se résolvent parfois trop facilement, notamment dans le dénouement qui m’a paru un peu précipité.
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Quels sont les triggers warnings de Mad Majesty ?
Pour les lecteurs préférant être avertis, Mad Majesty contient plusieurs éléments susceptibles de heurter. Parmi eux (liste non-exhaustive) :
- Des scènes explicites,
- Des thématiques liées à la guerre,
- Des blessures de guerre et des traumatismes,
- Le deuil et ses conséquences psychologiques.
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