Depuis sa sortie en version française de la saga Le Pont des Tempêtes, Danielle L. Jensen a su s’imposer comme une véritable référence en matière de romantasy. Son livre Dark Shores, suivi de Dark Skies, a fait tout autant d’heureux que La Reine Traîtresse ou l’Héritier Insoumis. C’est donc sans grande surprise que Un destin encré dans le sang, sa dernière sortie (premier tome de La Saga des sans-destin), fait beaucoup de bruit. Pour ma part, j’avais vraiment hâte de me plonger dans cette lecture avec une intrigue dans les fjords glacés du nord. Aujourd’hui, je suis contente de vous livrer mon avis sur Un destin encré dans le sang, même si la lecture n’a pas été aussi incroyable que je l’imaginais.
Freya et Bjorn : un amour impossible dans l’univers sans pitié des Vikings
Après une fantasy médiévale et une autre inspirée sans conteste de l’Empire Romain, Danielle L. Jensen nous fait encore voyager en nous emmenant aux côtés de Freya et Bjron, qui vivent dans les fjords glacés du Nord. Freya a toujours voulu devenir guerrière. Cependant, le destin en a décidé autrement et elle se retrouve coincée dans un mariage malheureux, avec un homme qu’elle déteste.

Le destin de Freya va toutefois changer le jour où son mari décide de la trahir afin de la livrer au jarl Snorri. Ce dernier la poussera à livrer un combat à mort face à son fils aîné : Bjorn. Lors de ce combat, Freya devra dévoiler son plus grand secret : elle fait partie des rares humains à avoir été bénie des dieux. Cependant, ce secret était gardé pour une bonne raison. Freya se retrouve en effet obligée d’assouvir les rêves de pouvoir du jarl, qui compte bien accomplir la prophétie lui promettant d’unir tous les peuples du Skaland.
Freya sera alors contrainte de l’épouser et devra rester sous l’étroite surveillance de Bjorn, lui aussi choisi par les dieux. Toutefois, malgré l’interdit, les deux n’auront de cesse de se tourner autour tout en affrontant des défis en apparence insurmontables.
Un nouvel univers étonnant pour une romantasy signée Danielle L. Jensen
Quand on parle de Danielle L. Jensen, j’ai beaucoup de choses à dire, et généralement que du positif. Je trouve le style d’écriture de cette autrice particulièrement agréable. Elle sait comment rendre un récit accessible, sans complexité, tout en gardant un style propre à elle.
Un autre point fort, que l’on retrouve particulièrement dans Un destin encré dans le sang, c’est son talent à créer des univers complexes. Dark Shores m’avait d’ailleurs vraiment impressionnée en la matière avec son atmosphère qui nous plonge dans la Rome antique. Avec ce livre-là, c’est plus au nord qu’elle nous emmène avec une ambiance inspirée directement des Vikings. Ceux qui ont vu la série du même nom auront vite fait de retrouver un sentiment de déjà-vu, et c’est loin de me déplaire.
Cet univers bien amené, avec l’impression de réellement plonger dans ces décors, a fait que j’ai complètement accroché à l’histoire. Le style d’écriture m’a permis d’apprécier pleinement l’ensemble, et j’ai trouvé ça véritablement complet. Si on ajoute à cela le style d’écriture accessible, c’est quasiment un sans-faute. Toutefois, il y a une petite ombre au tableau qui fait que je n’ai pas autant apprécié Un destin encré dans le sang que les autres livres de Danielle L. Jensen.
Freya : un personnage trop complexe ?
Sur le papier, j’ai trouvé le personnage de Freya intéressant. Le fait qu’elle soit déjà mariée, puis qu’elle se marie de nouveau, pour au final que son love interest soit un autre homme m’a semblé être vraiment digne d’intérêt, d’autant plus que cela se distingue bien des romantasy que l’on a l’habitude de lire. Honnêtement, je commence à saturer un peu de tous ces livres sur le même schéma et j’ai apprécié que les choses soient différentes dans ce premier tome de La Saga des sans-destin.
Malheureusement, malgré quelques points forts en apparence, j’ai eu vraiment du mal à m’attacher au personnage de Freya. Bien que j’apprécie les personnages aux caractères forts, avec une vraie détermination, il y a quelque chose chez elle qui fait que je n’ai pas accroché. J’ai donc eu du mal à être émue par son histoire et à comprendre ses réactions. Ce point a également fait que j’ai peiné à m’intéresser à la romance avec Bjorn.
Un livre bien plus spicy que les autres de l’autrice ?
Sur les réseaux littéraires, beaucoup de retours ont été faits sur le côté explicite du livre. Certains mettaient en avant qu’Un destin encré dans le sang comportait beaucoup de scènes de smut, voire même trop. Effectivement, en comparaison à la saga Le Pont des Tempêtes (avec la présence de peu de scènes explicites) et Dark Shores (sans scène explicite), le premier tome de La Saga des sans-destin se démarque par son aspect bien plus spicy.
Sur ce point, j’avais donc une certaine appréhension. Toutefois, après lecture du livre, je m’aperçois que je m’attendais à bien plus que ce qu’il en est réellement. Plusieurs scènes explicites entre les personnages sont décrites, mais, à mon sens, elles servent parfaitement l’intrigue. Contrairement à d’autres livres (Hadès et Perséphone notamment), je n’ai pas trouvé que ces scènes-là étaient mises sans raison apparente, bien au contraire.
Quels sont les trigger warning de Un destin encré dans le sang ?

Comme évoqué, Un destin encré dans le sang contient plusieurs scènes explicites, assez détaillées. Par ailleurs, le livre peut avoir un aspect violent sur certains côtés. La lecture de ce livre est donc recommandée à un public adulte.
Résumé des trigger warning de Un destin encré dans le sang (Danielle L. Jensen) :
- scène explicite (smut) ;
- évocation de violences.