Valentina Gomez, candidate républicaine au poste de secrétaire d’État du Missouri, a déclenché une vive polémique il y a quelque mois en se filmant en train de brûler des livres, dont notamment un guide pour les adolescents LGBTQ. Cette vidéo, largement diffusée sur les réseaux sociaux, a suscité de vives réactions tant positives que négatives. À l’approche des élections américaines, la vidéo refait surface et a notamment été relayée par Franceinfo sur une vidéo Tiktok.
Valentina Gomez, la candidate républicaine brulant les livres qu’elle juge trop progressiste
Valentina Gomez, une jeune candidate républicaine de 24 ans au poste de secrétaire d’État du Missouri, a publié au mois de février une vidéo dans laquelle elle brûle deux livres à l’aide d’un lance-flammes. Les ouvrages ciblés sont un guide LGBTQ pour adolescents et un livre d’éducation sexuelle, qu’elle considère comme trop progressistes. À l’approche des élections américaines, cette vidéo refait surface.
Cette vidéo, relayée notamment par Franceinfo sur Tiktok il y a deux jours, a généré près d’un million de vues et des milliers de commentaires, polarisant l’opinion publique. La candidate va plus loin en déclarant son intention de brûler tous les livres de ce genre une fois élue. De quoi inquiéter encore plus quant à l’avenir des droits de certaines minorités aux États-Unis. Ce n’est d’ailleurs pas la seule prise de position problématique de la part de la candidate, bien au contraire.
L’autodafé de Valentina Gomez suscite de vives réactions sur les réseaux sociaux
Dans cette vidéo diffusée sur X (anciennement Twitter), Facebook et Instagram au début mois de février, Valentina Gomez affirme que les livres proviennent d’une bibliothèque publique du Missouri. Elle annonce que, sous son mandat, ces livres seraient systématiquement brûlés.
En raison de son contenu, la vidéo a été restreinte sur X pour possible infraction aux règles sur les comportements haineux. Par ailleurs, la diffusion de cette vidéo a amplifié le débat sur la liberté d’expression et la censure des contenus LGBTQ+. Comme évoqué précédemment, des milliers de commentaires ont été postés à ce sujet, et de nombreux médias à travers le monde se sont emparés de l’information.
À noter que, côté républicains, la vidéo a longuement fait débat. Certains mettent en avant que, même s’ils partagent l’idée de fond, ils ne soutiennent pas l’acte en lui-même de brûler des livres.
Un communiqué de presse vient renforcer le message violent de la vidéo
Peu de temps après la publication de la vidéo, un communiqué de presse a été publié par le directeur de campagne de Valentina Gomez pour appuyer le message de la vidéo. Le communiqué stipule clairement : « Vous voulez être gay ? Très bien, soyez gay. Mais ne le faites pas en présence d’enfants. » Il demande également l’arrêt de la mise à disposition de livres sur la sexualité à destination des enfants dans les bibliothèques.
Valentina Gomez y réaffirme par ailleurs ses positions “contre les spectacles de drag queens pour enfants, les drapeaux LGBTQ+ dans les salles de classe, l’utilisation de pronoms par les professeurs, les transitions de genre et l’incapacité de certaines personnes à définir ce qu’est une femme”. Elle conclut en disant : « Je ne crains que Dieu. »
Une prise de position plus qu’inquiétante selon les défenseurs des droits LGBTQ+
Kathy Belge, l’une des autrices du livre Queer: The Ultimate LGBTQ Guide For Teens (l’un des ouvrages brulés dans la vidéo), avait à l’époque exprimé sa profonde inquiétude face à l’acte de Valentina Gomez. Elle trouvait notamment alarmant qu’une candidate à une fonction publique puisse croire que brûler des livres est acceptable, et que cela puisse même l’aider à se faire élire.
De nombreux commentaires de soutien à la candidate ont d’ailleurs amplifié cette crainte. Au mois de février, l’autrice soulignait l’importance de son livre comme soutien essentiel pour les adolescents LGBTQ+, rappelant que 41% d’entre eux ont déjà envisagé de se suicider au cours de l’année écoulée (étude menée par The Trevor Project). L’acte de Valentina Gomez se positionne ainsi comme dangereux, si ce n’est totalement irresponsable.
Sources : NBC, Franceinfo.
