Le label Calix, déjà connu pour des publications à succès comme Assistant to the Villain ou The Royal Coven, s’apprête à publier The Sword of Kaigen de M.L. Wang. Prévu pour le 12 février 2025, ce roman très attendu est d’ores et déjà en précommande dans une édition “de luxe” à 26,90 €. Cependant, l’annonce de sa sortie n’a pas échappé à certaines controverses, entre choix éditoriaux discutés et débats sur la traduction. Retour sur cette nouvelle sortie du label Calix qui fait d’ores et déjà couler beaucoup d’encre.
The Sword of Kaigen : une épopée entre guerre et traditions attendue en librairie en février
Annoncé en janvier 2025, The Sword of Kaigen s’inscrit dans la lignée des publications ambitieuses du label Calix. Ce one-shot, présenté comme une « quête entre traditions et honneur », plonge le lecteur au cœur de la péninsule de Kusanagi, où des guerriers capables de maîtriser des lames de glace protègent l’Empire depuis des générations. L’histoire se concentre sur la famille Matsuda, tiraillée entre devoir familial et conflits personnels, alors que des menaces extérieures grandissent.
Le roman est attendu avec impatience par la communauté littéraire francophone, notamment pour sa promesse d’un univers riche, inspiré des légendes asiatiques. Cependant, contrairement à d’autres titres de l’éditeur, The Sword of Kaigen sera uniquement disponible en version reliée, qualifiée d’édition de luxe, au prix de 26,90€, ou en version numérique à 12,99€. Un choix qui a immédiatement suscité des réactions variées sur les réseaux littéraires.
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Une annonce entachée par des polémiques : traduction, design et stratégie éditoriale au cœur des critiques
L’annonce de la sortie de The Sword of Kaigen a été largement commentée, avec des débats qui vont bien au-delà de l’enthousiasme habituel autour d’une nouveauté. La question de la traduction est l’un des points les plus sensibles. L’un des personnages, nommé Robin en version originale, a été rebaptisé Merle dans la version française. Le traducteur, qui s’est notamment exprimé sur les réseaux sociaux, a expliqué ce choix comme un moyen de renforcer la cohérence dans l’univers du livre, une décision validée par l’autrice elle-même. Néanmoins, certains lecteurs regrettent l’absence d’une note explicative en bas de page à la place de ce choix, estimant que ce changement pourrait nuire à l’intégrité du texte original.

Le design de la couverture et des posts de promotions, bien que percutant et dans la lignée des publications Calix, a également été critiqué pour son recours à des stéréotypes associés à la culture japonaise. Certains lecteurs ont pointé du doigt une représentation jugée trop simpliste, ne reflétant pas précisément l’univers décrit dans le roman. Ce débat sur la représentation culturelle dans l’édition s’inscrit dans une discussion plus large sur la manière dont les éditeurs occidentaux abordent les œuvres inspirées d’autres cultures.
Enfin, le choix de Calix de ne proposer qu’une version reliée (édition dite “de luxe”) a alimenté les critiques. Beaucoup regrettent l’absence d’une version plus abordable, estimant que cela limite l’accessibilité du livre. Ce n’est pas la première fois que l’éditeur adopte cette stratégie, déjà observée avec d’autres titres. Toutefois, cela soulève des interrogations sur la démocratisation de la lecture et l’accessibilité face à des éditions souvent perçues comme élitistes et coûteuses.
Le modèle Calix : des choix éditoriaux qui divisent ?
Au-delà de The Sword of Kaigen, le label Calix suscite régulièrement des discussions sur ses stratégies éditoriales. La généralisation des éditions “de luxe” est l’un des sujets récurrents. Calix n’est pas le seul à privilégier ce format. D’autres éditeurs, comme Bigbang, proposent également des éditions reliées en priorité, notamment pour des titres très attendus (La chasseuse et l’alchimiste, Un si fragile enchantement). Ce modèle semble répondre à une demande croissante pour des objets-livres, perçus comme des pièces de collection. Cependant, cela pose la question de l’accessibilité financière pour une partie des lecteurs.
Les choix esthétiques du label Calix alimentent aussi le débat, notamment pour les versions collector. L’éditeur a pris le parti de proposer des livres aux designs chargés, souvent très colorés. Même si certains apprécient ce choix, qui permet aux ouvrages de se distinguer dans un secteur déjà saturé, d’autres estiment que ces visuels trop marqués peuvent desservir le propos des livres. The Sword of Kaigen illustre bien cette tendance, avec une couverture qui divise les lecteurs.
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