Après une première édition autour d’A Kiss of Iron qui avait créé le buzz, mais laissé de nombreux lecteurs déçus, Bragelonne revient cet été avec une box fantasy entièrement repensée. Pourtant, l’enthousiasme n’est pas au rendez-vous : depuis l’ouverture des précommandes, les ventes stagnent et de nombreuses box restent disponibles. Décryptage d’un engouement qui s’essouffle.
Bragelonne : une première box romantasy qui avait fait beaucoup parler
Un peu plus tôt dans l’année, Bragelonne lançait sa toute première box littéraire avec une romantasy attendue : A Kiss of Iron. L’annonce avait immédiatement enflammé les réseaux sociaux. Les exemplaires s’étaient écoulés en quelques heures, créant une forte frustration pour les lecteurs restés sur le carreau.
Toutefois, une fois la box reçue, l’enthousiasme a laissé place à la déception. Les retours sur TikTok et Instagram pointaient une présentation minimaliste, avec une simple boîte en carton, des goodies jugés peu qualitatifs et pas vraiment exclusifs. Résultat : si la demande était bien réelle, l’expérience a écorné l’image de l’éditeur.
Une nouvelle box fantasy, revue et corrigée
Pour reconquérir les lecteurs, Bragelonne a dévoilé cet été une nouvelle proposition : une box fantasy centrée sur Le disciple du corbeau d’Antonia Hodgson. L’éditeur a corrigé plusieurs points qui avaient fâché :
- un design soigné aux couleurs de la maison à la place de la simple boîte en carton ;
- des goodies garantis comme exclusifs ;
- une jaquette inédite pour les livres de la box ;
- et surtout un tirage élargi avec 1100 exemplaires disponibles (contre 650 exemplaires pour l’édition précédente.)
Sur le papier, tous les ingrédients semblaient réunis pour relancer la dynamique et séduire un public fan de collectors.
La box fantasy de Bragelonne : malgré les améliorations, les ventes ne décollent pas
Pourtant, l’édition fantasy de la box de Bragelonne ne connaît pas le même succès. Alors que la première box s’était arrachée en quelques heures, les chiffres sont cette fois bien différents. Au moment de l’écriture de cet article ces lignes, il reste encore 861 box disponibles sur les 1100 mises en précommande.
Un contraste saisissant qui interroge : pourquoi une formule corrigée, pensée pour répondre aux critiques, n’a-t-elle pas suscité le même engouement ?
Défiance des lecteurs et choix éditorial en question ?
Deux explications se dessinent. La première concerne la confiance. Beaucoup de lecteurs ont certainement gardé en mémoire la déception de la première box signée Bragelonne et hésitent désormais à investir à nouveau une quarantaine d’euros pour un produit similaire.

La seconde concerne le choix du livre. Le disciple du corbeau d’Antonia Hodgson, bien qu’original et pourvu d’un fort potentiel, n’a pas généré le même buzz qu’un titre de romantasy. Le phénomène romantasy domine actuellement les réseaux, avec des communautés très actives et une appétence forte pour les éditions spéciales. La fantasy plus classique semble, elle, mobiliser un public plus restreint (même si le lectorat n’en reste pas moins présent).
Un signal pour le marché des box littéraires ?
Au-delà du cas Bragelonne, cette actualité pose une question plus large : la box littéraire est-elle condamnée à ne fonctionner qu’adossée à la vague romantasy, aujourd’hui l’un des moteurs de l’édition en imaginaire ? Ou bien faut-il y voir les limites d’un concept qui demande des titres très attendus pour créer l’urgence d’achat ?
Dans un marché déjà saturé d’éditions collectors et de tirages limités, la box fantasy de Bragelonne illustre la difficulté de trouver le juste équilibre entre exclusivité, qualité perçue et choix de titres fédérateurs.