De plus en plus attirée par les dystopies, j’ai découvert L’Épreuve de Noémie Bourgois avec curiosité. Publié en autoédition, ce roman noud plonge dans un univers oppressant où la survie est conditionnée par un jeu télévisé. Ce qui m’a frappée, c’est la cohérence du monde créé, sa capacité à poser des questions essentielles sur notre propre société, mais aussi son accessibilité. Retour sur mon avis après la lecture de L’Épreuve de Noémie Bourgois.
L’épreuve : une dystopie qui nous plonge dans une société divisée en deux

Dans L’Épreuve, Noémie Bourgois nous plonge dans un monde divisé en deux zones : le Vargsas, où la population survit difficilement, et le Tingas, un espace privilégié que les gagnants de l’Épreuve peuvent espérer rejoindre. Chaque mois, des participants sont tirés au sort pour un jeu télévisée. L’objectif ? Surmonter des épreuves qui varient en intensité et en dangerosité. Anaëlle, l’héroïne, n’a qu’une idée en tête : être sélectionnée et gagner, car c’est la seule option qui s’offre à elle.
Avis L’épreuve : un univers dystopique réaliste qui pousse à la réflexion
Ce qui m’a le plus marquée dans L’Épreuve, c’est son univers. À mes yeux, une dystopie réussie repose sur une construction crédible, où l’on se dit : “Cela pourrait arriver.” C’est exactement le sentiment que j’ai eu lors de la lecture de ce livre. Le système de classes, l’inégalité entre les zones, le jeu en lui-même : chaque élément s’imbrique de façon fluide, rendant l’ensemble cohérent et très immersif.
Au-delà de l’intrigue, le roman amène à une réflexion plus large sur notre société actuelle, parfois même inconsciemment. La manipulation des populations précaires, la lutte pour un avenir meilleur au sein d’un système inégalitaire : tous ces thèmes font échos à des réalités bien concrètes. J’ai particulièrement apprécié cette capacité à faire réfléchir sans pour autant tomber dans un discours trop appuyé ou moralisateur.
Le style d’écriture est, selon moi, un autre des points fort de ce livre. Il se révèle être fluide et accessible, sans complexité, ce qui n’est pas toujours évident dans un genre comme la dystopie. La fin de L’épreuve installe également un suspens significatif et donne envie de connaître la suite.
Une héroïne parfois difficile à cerner ?

S’il fallait nuancer un peu mon avis sur L’épreuve, je dirais que j’ai eu plus de mal avec son personnage principal, du moins au début. Il m’a fallu plusieurs chapitres pour réellement comprendre le personnage d’Anaëlle, ce qui a légèrement freiné mon attachement à elle.
Un autre point, qui m’a à la fois plu et frustrée, concerne les différents rebondissements. Là où certaines dystopies poussent leurs personnages dans une spirale infernale, L’Épreuve est beaucoup plus nuancé, avec certaines choses qui se passent bien et d’autres non. Si j’ai apprécié cette nuance, notamment car elle laisse la place à la surprise et évite une surenchère dramatique, j’aurais parfois aimé un ton encore plus sombre, plus oppressant.
L’épreuve de Noémie Bourgois : une comparaison avec Hunger Games pertinente ?
Il est tentant de rapprocher L’Épreuve d’Hunger Games, tant les thématiques du jeu et de la lutte pour la survie sont communes. Pourtant, la comparaison s’arrête là. Là où la trilogie de Suzanne Collins mise sur un battle royale brutal, L’Épreuve se distingue en mettant davantage l’accent sur la société. Le jeu ici n’est qu’une petite part de l’intrigue et il ne s’agit pas du même format.
À mes yeux, le roman de Noémie Bourgois trouve sa propre place au sein du genre et peut plaire aux amateurs de dystopies qui recherchent, par exemple, des récits alternatifs à Hunger Games.
Quels sont les triggers warnings de L’épreuve de Noémie Bourgois ?
Bien que destiné à un large public, L’Épreuve aborde des thématiques qui peuvent heurter certains lecteurs. La violence et la mort sont des éléments centraux du récit, et certaines scènes peuvent se révéler anxiogènes. Toutefois, selon moi, le roman reste abordable dès 15 ans, sans contenir d’éléments excessivement choquants ou graphiques.