Un nouvel acteur indépendant fait son entrée dans l’édition française : les éditions Mayeges. Portée par Stella-Marie Ze, cette maison entend remettre la diversité culturelle et la représentation des diasporas et des peuples autochtones au cœur de la littérature de l’imaginaire. Un positionnement particulièrement attendu dans un marché de l’imaginaire encore trop homogène, qui pourrait d’ailleurs bien rebattre les cartes et ouvrir la voie à de nouveaux récits.
Comment les éditions Mayeges peuvent bousculer le marché actuel de l’imaginaire ?
Depuis quelques semaines, les éditions Mayeges commencent à se faire remarquer sur les réseaux littéraires avec plusieurs posts autour de leur premier titre. Cette maison indépendante, créée officiellement à l’automne 2024, porte une ambition claire : mettre en avant les littératures issues des diasporas et des peuples autochtones. Autrement dit, donner de la visibilité à des récits portés par des auteurs et des autrices qui prolongent, ou réinventent, les traditions culturelles dont ils sont les héritiers.
Ce positionnement tranche avec un marché français encore trop homogène, où la diversité peine à s’imposer dans le champ de l’imaginaire. Sur les réseaux littéraires, la question de la représentation revient régulièrement, signe d’une attente forte de la part des lecteurs et des lectrices. Dans cette optique, certains éditeurs proposent bien des catalogues plus variés, mais la route reste encore longue. Là où les grands noms misent souvent sur les mêmes profils, Mayeges entend bousculer les codes et élargir le spectre des représentations.
À la tête du projet, on retrouve Stella-Marie Ze (@stellamarie_loves_reading), créatrice de contenu littéraire, qui a su transformer son expertise du secteur en un projet éditorial concret. Contrairement à certains projets éclairs, Mayeges repose sur un travail de longue haleine : étude approfondie du marché, construction d’un réseau de professionnels compétents, et une vision claire.
Si l’on regarde dans les détails, même le nom de la maison incarne ce projet. Stella-Marie Ze a tenu à faire référence à sa propre culture camerounaise en choisissant “Mayeges”, inspiré du mot “Ma yege” qui signifie “j’apprends” en ewondo. L’ajout du “s” n’est pas anodin : il traduit sa volonté d’élargir cette idée d’apprentissage à une pluralité de cultures et de récits que la maison souhaite mettre en lumière au fil de ses publications.
Opales des Abysses : une première campagne de financement participatif pour lancer le projet

Après un premier appel à manuscrits, les éditions Mayeges dévoilent leur tout premier titre : Opales des Abysses de Masseni. Destiné aux adolescents et jeunes adultes, ce roman de fantasy promet une plongée sous-marine unique, à travers l’histoire de Rokia, une lycéenne passionnée de biologie entraînée dans un univers marin mystérieux.
Pour donner vie à ce projet, la maison a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule. Mise en ligne le 18 août 2025, elle a déjà atteint 75% de son objectif. Néanmoins, il reste encore un peu plus de 700€ à réunir avant la date limite du 22 septembre à 23h59. L’enjeu est donc crucial : sans cette dernière impulsion, Opales des Abysses pourrait ne jamais voir le jour.
Éditions Mayeges : comment soutenir le projet ?
Soutenir les éditions Mayeges, c’est participer à la naissance d’un acteur indépendant qui place la diversité et la représentation au cœur de l’imaginaire francophone. Contribuer à la campagne Ulule, même de quelques euros, permet non seulement de financer la première publication, mais aussi de poser les bases d’un catalogue qui donnera une voix à des récits encore trop absents en France.
En participant, les contributeurs peuvent obtenir différentes contreparties : exemplaires du livre en avant-première, goodies exclusifs, ou encore leur nom associé à cette aventure éditoriale. Au-delà du geste financier, c’est une manière concrète de soutenir une vision différente de l’imaginaire et de montrer aux grands éditeurs que le public est prêt pour plus de diversité.
Le soutien ne passe pas seulement par le financement. Chacun peut également contribuer en suivant les éditions Mayeges sur leurs réseaux sociaux, en relayant leurs publications et en parlant du projet autour de soi.