Une photo booksta fait scandale ces derniers jours : une bookstagrameuse anglophone y présente Mein Kampf, à côté deux romances (Better than the movies et Nothing like the movies) et le livre A little princess, sans explication. Une banalisation choquante qui relance le débat sur la responsabilité des créateurs de contenu littéraire.
Un livre au mauvais endroit : pourquoi la présentation choque ?
La photo, qui se voulait une simple présentation des lectures de l’influenceuse, a immédiatement déclenché l’indignation, en témoigne le nombre de posts Threads faits en réaction. Parmi des romances comme Better Than the Movies, l’apparition de Mein Kampf sans aucun contexte a été perçue comme une faute lourde.
Si lire des ouvrages historiques, même controversés, peut s’entendre, la manière dont ils sont mis en scène a toute son importance. Intégrer un texte aussi chargé historiquement dans un montage léger, sans explicitation, contribue à normaliser un manifeste antisémite et idéologique.
L’importance du contexte : comprendre sans banaliser
De nombreux internautes rappellent qu’étudier un livre comme Mein Kampf peut avoir un intérêt historique ou académique. Néanmoins, une présentation publique, sans cadrage clair, brouille les repères essentiels : un tel ouvrage n’est pas une lecture anodine, ni un simple « coup de cœur » parmi d’autres.
En mettant en avant ce livre sans réflexion, l’influenceuse participe à minimiser la gravité du texte. La polémique souligne l’importance, pour les créateurs de contenu littéraire, de toujours contextualiser ce qu’ils partagent avec leur communauté. Un débat qui revient régulièrement sur différents sujets.