Depuis la sortie du tome 2 de Lakestone de Sarah Rivens, la maison d’édition BMR fait face à une vague de critiques sur les réseaux sociaux. Mauvaise qualité du livre, prix jugé excessif, appels au boycott : la colère des lecteurs remet en lumière plusieurs polémiques anciennes autour de l’éditeur.
Lakestone 2 : un lancement ambitieux… entaché par des problèmes de fabrication ?

Le 23 avril 2025 marquait la sortie du très attendu Lakestone 2 de Sarah Rivens, publié chez BMR. Pour accompagner cet événement, la maison d’édition avait vu grand : campagne d’affichage dans Paris, corners spéciaux en magasin, communication massive sur les réseaux.
Pourtant, dès les premiers jours, la déception s’est installée. Sur TikTok, Instagram et Threads, de nombreux lecteurs ont dénoncé des défauts majeurs de fabrication : pages qui se détachent, reliures fragiles, typographie difficilement lisible, etc. Un détail d’autant plus mal perçu que le livre est vendu au prix de 20€, un tarif élevé pour un ouvrage qui n’est pas à la hauteur des attentes.
Le contraste entre l’investissement marketing et la qualité du produit final n’a pas manqué de faire réagir. Beaucoup estiment que, face à une telle campagne, les attentes en matière de qualité matérielle étaient légitimement très hautes.
BMR : un appel au « boycott » qui ravive des polémiques anciennes ?
Rapidement, la critique de Lakestone 2 s’est élargie à un ras-le-bol plus global envers la maison d’édition. Plusieurs créateurs de contenu, lecteurs et influenceurs littéraires ont exprimé leur intention de boycotter la maison d’édition BMR, relançant des griefs déjà connus dans la communauté.
Parmi les reproches les plus cités :
– Une qualité physique jugée régulièrement insuffisante sur d’autres publications.
– Des traductions parfois approximatives.
– Et un rejet lié à l’appartenance de BMR au groupe Hachette, lui-même détenu par la famille Bolloré.
Certains rappellent aussi un événement survenu il y a quelques mois, mentionnant le fait que BMR avait fait imprimer un roman sans afficher le nom de son autrice sur la couverture. Il s’agit toutefois d’une confusion puisque la problématique concerne une autre maison d’édition (Milady, ndlr). Une autre publication de BMR est citée par certaines personnes avec la même problématique. Toutefois, à ce jour, aucune information tangible n’est disponible à ce sujet.
Ces rappels nourrissent aujourd’hui une colère plus large, où les critiques envers la qualité du livre deviennent le point de départ d’une remise en question plus systémique du fonctionnement même d’une maison d’édition.
La question de la qualité des livres, au cœur des attentes des lecteurs
Au-delà du cas spécifique de BMR, cette polémique soulève une interrogation plus large : quels standards de qualité peut-on légitimement attendre d’un livre aujourd’hui, alors que les prix ne cessent d’augmenter ?
Pour beaucoup, investir 20€ ou plus dans un ouvrage crée une attente forte, non seulement en matière de contenu littéraire, mais aussi de fabrication : reliures solides, papier de qualité, finitions soignées. Quand cet équilibre est rompu, la déception est immédiate, et cela peut se comprendre.
Dans un contexte où la production littéraire est de plus en plus concurrentielle, et où la valeur perçue par le lecteur devient essentielle, la qualité de l’objet livre pourrait bien devenir un levier stratégique aussi important que l’histoire qu’il contient.